
Factuel : pour une théorie des œuvres documentaires
sur France Culture
Titicut Follies de Frederick Wiseman, Nanouk l'Esquimau de Robert Flaherty, Une saison de coton de James Agee, The Americans de Robert Frank et Jack Kerouac, Urgences de Raymond Depardon, Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, Shoah de Claude Lanzmann, Dans le nu de la vie de Jean Hatzfeld, Maus d'Art Spiegelman, L'Image manquante de Rithy Panh, Hate Radio de Milo Rau, Holocauste de Charles Reznikoff, American Document de Martha Graham, Unwanted de Dorothée Munyaneza, À la folie de Wang Bing mais aussi À la folie de Joy Sorman.
Qu'ont en commun toutes ces œuvres, films, livres en prose, poésie, spectacles de théâtre, de danse, bande dessinée, série photographique ? Des thèmes assurément, les génocides du XXe siècle, l'Amérique ou la psychiatrie. Mais au-delà, ce sont ce qu'on appelle des documentaires, l'étiquette dépassant aujourd'hui largement l'univers du cinéma, de la radio ou de la télévision pour caractériser également des livres de littérature, des pièces de théâtre ou chorégraphiques...
Depuis près d'une centaine d'années, il semble que ce mouvement documentaire n'ait cessé de prendre de l'ampleur dans les différents univers artistiques sans pourtant qu'une théorie soit proposée qui vienne en formuler les principes ou interroger sa cohérence.
C'est l'ambition du philosophe Frédéric Pouillaude avec Représentations factuelles. Il était l'invité de La Suite dans les idées sur France Culture début février, rejoint par Joy Sorman qui vient de faire paraître À la folie, une œuvre littéraire documentaire réalisée à partir de visites régulières aux patients et soignants du pavillon 4B d'un hôpital psychiatrique.
Cette émission de Sylvain Bourmeau est disponible en podcast sur le site de France Culture.
+ Écouter le poscast