AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
AUTEUR(S)
IMAGE
SON
Thierry Blandin, Joël Flescher, Thomas Perlmutter, Andy Fiebert
MONTAGE
PRODUCTION / DIFFUSION
Folamour Productions, ARTE France
PARTICIPATION
ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
Folamour Productions, Images de la culture (CNC), Vimeo On Demand
ISAN : non renseigné - en savoir plus
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Depuis ses origines en 1978, le fonds Images de la culture, géré directement par le CNC depuis 1996, constitue un outil privilégié pour la diffusion de la culture audiovisuelle en France. Le catalogue totalise aujourd’hui plus de 2700 œuvres documentaires.
+ Images de la Culture
Allemagne | 2012 | 53 minutes | HDCam
Un film de François Lévy-Kuentz
Collection Un film & son époque
"L’Allemagne est un livre d’Histoire avec des pages arrachées" dit Hanna Schygulla citant Edgar Reitz. Dans Le Mariage de Maria Braun (1979), R.W. Fassbinder raconte, à travers l’ascension sociale d’une femme dans l’après-guerre, le miracle économique et une Allemagne oublieuse de son passé nazi. Les archives d’entretiens du cinéaste et les interviews de nombreux collaborateurs ou de Daniel Cohn-Bendit apportent un éclairage historique au film.
Si Fassbinder, né en 1945, ne représente pas de personnage d’enfant, ce film puise cependant sa source dans son enfance, s’inspirant notamment de sa propre mère. Très bien accueilli, le film est le plus gros succès du réalisateur et le personnage de Maria Braun devient un modèle pour beaucoup. Il offre pourtant un miroir bien amer à son pays. L’ironie est à son comble dans la dernière scène du film lorsque Maria fait sauter sa maison sur le son de la radio annonçant la victoire de l’Allemagne lors de la Coupe du Monde de football de 1954. Fassbinder disait, en référence à la bande à Baader : "Moi je ne pose pas des bombes, je fais des films." Ses collaborateurs dressent au passage le portrait du réalisateur en tyran et en bourreau de travail. Il meurt en 1982, après avoir réalisé plus de 40 films en 13 ans : comme le note Hanna Schygulla, Maria Braun, cette femme qui avance coûte que coûte et finit par se détruire, c’est peut-être Fassbinder lui-même.
(Martin Drouot)