To Federico Fellini, a Spectator in Love's Romance
AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
IMAGE
PRODUCTION / DIFFUSION
INA - Institut National de l'Audiovisuel
PARTICIPATION
CNC, Ciné+, Procirep, Angoa-Agicoa
ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
INA Distribution, Images de la culture (CNC)
ISAN : ISAN 0000-0003-906B-0000-V-0000-0000-I
COMMENT VISIONNER CE FILM ?
Distributeur(s) :
Depuis ses origines en 1978, le fonds Images de la culture, géré directement par le CNC depuis 1996, constitue un outil privilégié pour la diffusion de la culture audiovisuelle en France. Le catalogue totalise aujourd’hui plus de 2700 œuvres documentaires.
+ Images de la Culture
France | 2013 | 90 minutes & 67 minutes
Un film de Jean-Louis Comolli
Pour déchiffrer La Dolce Vita (1960) et Huit et demi (1963) de Federico Fellini, Jean-Louis Comolli s’entretient avec Jean-Paul Manganaro, spécialiste de la littérature italienne et auteur d’un livre sur le cinéaste. Dans la pénombre de l'appartement surchargé d’objets de l'essayiste, l’inventaire des films se retrouve provoqué (plutôt qu’illustré) par des photogrammes des films, feuilletés par les deux hommes sur une tablette.
Ce cadre documentaire filmé en clair-obscur, où l’interviewer se retrouve en reflet dans un miroir, pourrait être la métaphore architecturale propice à l’évocation des mystères en abyme contenus dans ces films qui décloisonnent les intrigues au profit de thèses en images. Réfutant la qualification d’onirisme, Manganaro y voit un mélange de symbolisme et de matérialisme, la mise en scène utilisant la matière des corps d’acteurs (confondant sujet et objet) pour travailler le corps social, interroger l’identité, introduire une modernité dans un décor archéologique (Rome dans La Dolce Vita) ou rendre visibles les fantasmes du masculin. "Ce ne sont pas des films, c’est une œuvre." Fellini reprend des motifs et des personnages d’un film à l’autre, induisant une réflexion sur l’acte de création au sein de son œuvre. Une réflexion qui le pousse aussi à interroger les grandes mises en scène (de l’Eglise catholique à la télévision) et le pouvoir du spectaculaire.