Paris. D’un côté il y a la rue : la circulation, le bruit, l’agitation… De l’autre, il y a Le Palais de la Femme, imprenable dans son manteau de briques rouges et de céramiques bleues, immobile comme une forteresse. À l’intérieur de ce bâtiment, des femmes vivent. Elles se croisent au détour des escaliers, se saluent devant les boîtes aux lettres ou s’activent dans les cuisines communes. C’est un lieu plein de vie où l’univers sonore témoigne du temps qui s’écoule et se répète : bruits de vaisselle à l’heure des repas, fréquence des déplacements plus soutenue en début et fin de journée, musique des cours de zumba, vocalises du mercredi soir… Au cœur de cette activité incessante, chaque mardi, dans le cadre d’un atelier d’écriture, un groupe se réunit pour imaginer une histoire, celle d’une rencontre amoureuse. Au détour des phrases, le milieu social dont sont issues ces femmes se dévoile… Il y a des vies qui se construisent dans l’adversité, la précarité… Quel imaginaire peut naître d’un univers où tout n’est pas rose ? Peut-on encore croire aux contes de fées