AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
IMAGE
Julien Englebert, Son Doan, Amélie Derlon Cordina
SON
Théophile Gay-Mazas, Edith Herregods, Adrien Monfleur
MONTAGE
PRODUCTION / DIFFUSION
Amélie Derlon Cordina, Argos Centre for Art and Media Brussels
PARTICIPATION
CBA - Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles, Gsara, Sound Image Culture (SIC), AJC ! (Atelier Jeunes Cinéastes), Polymorfilms
ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
Argos Centre for Art and Media Brussels
ISAN : ISAN 0000-0005-07F1-0000-B-0000-0000-4
Belgique, France | 2018 | 50 minutes | HD
Un film de Amélie Derlon Cordina
Il y a des périodes de forte conscience du sacré, et des périodes de désacralisation.
Le film débute à l’image - et a débuté dans son processus - par ma propre obsession pour les représentations iconiques, plus particulièrement celles des saints chrétiens. Au détour de ce travail, alors que les acteurs rejouent (miment) des scènes symbolisant des saints, je les questionne sur leurs tentatives et volontés de rupture avec leur propre héritage culturel et religieux.
Si le XXe a longtemps postulé la mort de Dieu, tandis que des courants artistiques tentaient à coups de transgressions toujours plus abstraites et iconoclastes d’achever tout à fait l’image, force est de constater aujourd’hui que rien n’est achevé et que tout reste à résoudre.
Assez rapidement dans la dramaturgie du film, il apparaît que chaque personnage est un immigré : une Palestinienne, un Daghestanais, un Islandais et une Française. Chacun vient d’un milieu culturel et religieux différent, n’ayant pas forcément de familiarité avec les représentations chrétiennes. Il est question, non pas de confronter nos héritages mais de partager nos tentatives et volontés respectives de nous éloigner, au propre comme au figuré, de ce dont nous sommes issus. Nous parlerons, dans ce film, d’images au sens le plus large : mémoire visuelle, religieuse, sociale et même politique, notamment pour ceux qui ont connu la guerre comme deux des trois personnages centraux. Nous reviendrons sur ces images et ces gestes qui nous ont marqués, et dont nous sommes devenus l’expérience et la trace.
Ce film confronte donc coulisses, discussions, répétitions et mises en scène, à des niveaux différents de lecture. Et en même temps, nous laissons le spectateur être témoin de la fabrication du film même.
Tout se déroule à Bruxelles. Cette précision géographique fait sens. Cette ville, capitale européenne et multiculturelle fabrique peut-être mieux qu’ailleurs un déshéritage imparfait qui conduit à l’errance. Bruxelles est un symbole de modernité, une ville d’errants culturels, une ville d’étrangers.
Thématique
À propos du film
Distinctions
- 2018 : La Semaine Asymétrique - Marseille (France) - Sélection
- 2018 : Cinéma du réel - Paris (France) - Sélection
- 2018 : Côté court - Festival du film court de Pantin - Pantin (France) - Compétition Art Vidéo
- 2017 : Filmer à tout prix - Bruxelles (Belgique) - Compétition courts métrages belges
- 2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Sélection Française / Prix du Centre National des Arts Plastiques (CNAP)