Benoît a 25 ans et vit à Montpellier où il étudie la philosophie. Son temps, il le passe entre son doctorat, l’écriture inspirée d’un livre et puis ses amis, Vincent, Matthieu et Sara avec qui il aime repenser le monde, entourés des arbres silencieux qui longent le campus universitaire. Ses sourires sont ponctués par ce rêve qu’il arbore sans cesse de remonter un jour sur une scène de théâtre. Il croque la vie avec malice et lucidité, avec ses mots à lui, avec des intonations qui lui sont propres, avec son regard qui se pose sur les choses simples et les rend parfois si essentielles. Benoît doit néanmoins nourrir sa liberté avec une infirmité moteur et cérébrale sévère, qui bien souvent fait oublier l'homme derrière le fauteuil ; un homme vif, malicieux et drôle face à l'austérité implacable de la maladie.
Le Fer et la Soie raconte avant tout une histoire d’amitié entre Benoît et ceux qui ont intégré son univers. Une amitié qui porte avec humour et sagesse le témoignage d’un homme pour qui la fragilité n’est pas une fatalité mais peut au contraire devenir une force. Une amitié qui tente de saisir ces moments suspendus où les mots deviennent thérapeutiques, où la fragilité se redéfinit perpétuellement lorsque l'esprit et le corps ne savent où se retrouver, mais dans lesquels malgré tout, rêver son horizon reste encore possible. Une amitié que Benoît a tenté de nouer dans la résilience avec son plus fidèle compagnon de route… son fauteuil électrique.